Voici quelques extraits de notre rapport d'expédition (rédigé pour la Guilde du Raid)...
Le projet de descente du fleuve Zambèze sur 1000 km au départ de Chavuma jusqu’aux Chutes Victoria a été conçu et monté par deux amies : Stéphana Chassin et Sophie de Courtivron. Il s’appelait alors « Deux Françaises descendent le Zambèze » et était prévu pour l’été 2012. Malheureusement, pour de sérieuses raisons de santé, Stéphana a dû renoncer à cette expédition ; Sophie a ainsi demandé à Christophe Saint-Joanis de l’accompagner et l’aventure s’est ainsi vue reportée de quelques semaines.
Mardi 2 octobre 2012. Nous atterrissons sur le tarmac de l’aéroport de Lusaka, capitale de la Zambie. C’est déjà la saison chaude mais il fait relativement bon, ici, à 1200 mètres d’altitude. Le mois d’octobre est appelé dans le pays « suicide month », le mois des suicides. On nous promet des températures dépassant largement les 40 degrés et un temps sec jusqu’à la saison des pluies, attendue mi-novembre. Nous ne perdons pas de temps à Lusaka et partons dès le 3 octobre au matin en bus vers l’ouest zambien. Il nous faudra deux longues journées de route pour atteindre Chavuma, petit village sur la rive ouest du fleuve Zambèze, non loin de la frontière avec l’Angola.
Dans ce village de brousse à l’unique rue sablonneuse le temps s’est arrêté, il n’y a plus d’urgence. Nous rencontrons un groupe d’une petite dizaine d’ouvriers sud-africains. Ceux-ci, s’employant depuis deux ans à rallier par une langue de goudron Chavuma à Zambezi, une petite ville située 90 kilomètres plus au sud, sont installés en surplomb des berges du fleuve dans les murs d’une maison qu’ils louent. Et quand il y en a pour dix, il y en a pour douze. Nous sommes conviés à nous installer avec eux le temps qu’il sera nécessaire à nos préparatifs de mise à l’eau. Non contents de bien nous loger, nos nouveaux amis nous nourrissent à grand renfort d’entrecôtes géantes et de tilapia grillé.
Une journée pour préparer notre embarcation, la gonfler, ranger au mieux nos sacs, faire des provisions de nourriture au marché de Chavuma, et le 6 octobre nous quittons notre camp de base vers 15 heures.
La mise à l’eau se fait sous un soleil de plomb dans une baie habitée par « Crocky », le crocodile local qui se montre parfois, juste en aval des chutes de Chavuma.
Dès les premiers coups de rame, nous goûtons la quiétude du fleuve. Finis l’excitation des humains et les cris d’enfants, tout n’est plus que calme et
sérénité.
Deux heures plus tard, nous avons parcouru une petite dizaine de kilomètres et il est temps de trouver un site pour bivouaquer ; le soleil se couche vers 18 heures. Une jolie plage déserte de sable blanc se présente à nous sur la rive gauche. Pas de traces d’hippopotames ou autres animaux sauvages, du bois sec pour le feu à profusion sous les arbres habillant la berge, un site idéal pour monter le camp.
Très vite, nous sommes repérés par un groupe d’enfants d’un village voisin... LA SUITE :
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